Morizécourt

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Morizécourt
Morizécourt
Une petite maison lorraine typique.
Blason de Morizécourt
Blason
Administration
Pays Drapeau de la France France
Région Grand Est
Département Vosges
Arrondissement Neufchâteau
Intercommunalité Communauté de communes des Vosges côté Sud Ouest
Maire
Mandat
Alexandre Destrigneville
2020-2026
Code postal 88320
Code commune 88314
Démographie
Gentilé Quénards
Population
municipale
96 hab. (2021 en diminution de 14,29 % par rapport à 2015)
Densité hab./km2
Géographie
Coordonnées 48° 04′ 16″ nord, 5° 51′ 40″ est
Altitude 350 m
Min. 279 m
Max. 422 m
Superficie 10,68 km2
Type Commune rurale
Aire d'attraction Vittel - Contrexéville
(commune de la couronne)
Élections
Départementales Canton de Darney
Législatives Quatrième circonscription
Localisation
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Morizécourt
Géolocalisation sur la carte : France
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Morizécourt
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Morizécourt
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Morizécourt

Morizécourt est une commune française située dans le département des Vosges, en région Grand Est.

Géographie[modifier | modifier le code]

Localisation[modifier | modifier le code]

Village entouré par les communes de Serécourt, Frain et Saint-Julien. La commune est membre de la Communauté de communes des Vosges côté Sud-Ouest.

Communes limitrophes de Morizécourt
Martigny-les-Bains Frain
Lamarche Morizécourt
Serécourt Tignécourt

Géologie et relief[modifier | modifier le code]

Sismicité[modifier | modifier le code]

La commune est située en zone sismique faible[1],[2].

Hydrographie[modifier | modifier le code]

Réseau hydrographique[modifier | modifier le code]

La commune est située pour partie dans le bassin versant de la Meuse au sein du bassin Rhin-Meuse et pour partie dans le le bassin versant de la Saône au sein du bassin Rhône-Méditerranée-Corse. Elle est drainée par le ruisseau de Deuilly, le ruisseau de la Chèvre et le ruisseau de l'Etang de Chalandray[3],[Carte 1].

Carte en couleur présentant le réseau hydrographique de la commune
Réseaux hydrographique et routier de Morizécourt[Note 1].

Gestion et qualité des eaux[modifier | modifier le code]

Le territoire communal est couvert par le schéma d'aménagement et de gestion des eaux (SAGE) « Nappe des Grès du Trias Inférieur ». Ce document de planification, dont le territoire comprend le périmètre de la zone de répartition des eaux[Note 2] de la nappe des Grès du trias inférieur (GTI), d'une superficie de 1 497 km2, est en cours d'élaboration. L’objectif poursuivi est de stabiliser les niveaux piézométriques de la nappe des GTI et atteindre l'équilibre entre les prélèvements et la capacité de recharge de la nappe. Il doit être cohérent avec les objectifs de qualité définis dans les SDAGE Rhin-Meuse et Rhône-Méditerranée. La structure porteuse de l'élaboration et de la mise en œuvre est le conseil départemental des Vosges[4].

La qualité des eaux de baignade et des cours d’eau peut être consultée sur un site dédié géré par les agences de l’eau et l’Agence française pour la biodiversité[Carte 2].

Climat[modifier | modifier le code]

En 2010, le climat de la commune est de type climat de montagne, selon une étude du Centre national de la recherche scientifique s'appuyant sur une série de données couvrant la période 1971-2000[5]. En 2020, Météo-France publie une typologie des climats de la France métropolitaine dans laquelle la commune est exposée à un climat océanique altéré et est dans la région climatique Lorraine, plateau de Langres, Morvan, caractérisée par un hiver rude (1,5 °C), des vents modérés et des brouillards fréquents en automne et hiver[6].

Pour la période 1971-2000, la température annuelle moyenne est de 9,8 °C, avec une amplitude thermique annuelle de 17,2 °C. Le cumul annuel moyen de précipitations est de 1 061 mm, avec 13,7 jours de précipitations en janvier et 9,5 jours en juillet[5]. Pour la période 1991-2020, la température moyenne annuelle observée sur la station météorologique de Météo-France la plus proche, « Lignéville », sur la commune de Lignéville à 13 km à vol d'oiseau[7], est de 10,3 °C et le cumul annuel moyen de précipitations est de 856,3 mm. La température maximale relevée sur cette station est de 38,7 °C, atteinte le ; la température minimale est de −17,5 °C, atteinte le [Note 3],[8],[9].

Les paramètres climatiques de la commune ont été estimés pour le milieu du siècle (2041-2070) selon différents scénarios d'émission de gaz à effet de serre à partir des nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020[10]. Ils sont consultables sur un site dédié publié par Météo-France en novembre 2022[11].

Urbanisme[modifier | modifier le code]

Typologie[modifier | modifier le code]

Morizécourt est une commune rurale, car elle fait partie des communes peu ou très peu denses, au sens de la grille communale de densité de l'Insee[Note 4],[12],[13],[14].

Par ailleurs la commune fait partie de l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville, dont elle est une commune de la couronne[Note 5]. Cette aire, qui regroupe 72 communes, est catégorisée dans les aires de moins de 50 000 habitants[15],[16].

Occupation des sols[modifier | modifier le code]

L'occupation des sols de la commune, telle qu'elle ressort de la base de données européenne d’occupation biophysique des sols Corine Land Cover (CLC), est marquée par l'importance des territoires agricoles (61,7 % en 2018), néanmoins en diminution par rapport à 1990 (63,7 %). La répartition détaillée en 2018 est la suivante : prairies (37,5 %), forêts (35,9 %), terres arables (16 %), zones agricoles hétérogènes (8,2 %), zones urbanisées (2,5 %)[17]. L'évolution de l’occupation des sols de la commune et de ses infrastructures peut être observée sur les différentes représentations cartographiques du territoire : la carte de Cassini (XVIIIe siècle), la carte d'état-major (1820-1866) et les cartes ou photos aériennes de l'IGN pour la période actuelle (1950 à aujourd'hui)[Carte 3].

Carte en couleurs présentant l'occupation des sols.
Carte des infrastructures et de l'occupation des sols de la commune en 2018 (CLC).

Histoire[modifier | modifier le code]

Autrefois nommé Malzécourt (Malsei Curtis en 1044 dans le titre de confirmation du prieuré de Deuilly).

Morizécourt viendrait de Maurisil curia et non Malise curtis d’où l’on a traduit le nom de saint Maurice patron de la paroisse (1875).

Politique et administration[modifier | modifier le code]

La mairie-école.
Liste des maires successifs
Période Identité Étiquette Qualité
Les données manquantes sont à compléter.
1980 novembre 2007 Jean-Louis Marchal   Démissionnaire
décembre 2007 2020 Laurent Destrignéville (1963-)    
2020 En cours
(au 14 juillet 2023)
Alexandre Destrignéville (1986-)    

Démographie[modifier | modifier le code]

L'évolution du nombre d'habitants est connue à travers les recensements de la population effectués dans la commune depuis 1793. Pour les communes de moins de 10 000 habitants, une enquête de recensement portant sur toute la population est réalisée tous les cinq ans, les populations légales des années intermédiaires étant quant à elles estimées par interpolation ou extrapolation[18]. Pour la commune, le premier recensement exhaustif entrant dans le cadre du nouveau dispositif a été réalisé en 2004[19].

En 2021, la commune comptait 96 habitants[Note 6], en diminution de 14,29 % par rapport à 2015 (Vosges : −3,05 %, France hors Mayotte : +1,84 %).

Évolution de la population  [ modifier ]
1793 1800 1806 1821 1831 1836 1841 1846 1856
513572526512543561570563468
1861 1866 1876 1881 1886 1891 1896 1901 1906
440442389359358351325329312
1911 1921 1926 1931 1936 1946 1954 1962 1968
274232235244233205183177169
1975 1982 1990 1999 2004 2006 2009 2014 2019
160150150141133131125114101
2021 - - - - - - - -
96--------
De 1962 à 1999 : population sans doubles comptes ; pour les dates suivantes : population municipale.
(Sources : Ldh/EHESS/Cassini jusqu'en 1999[20] puis Insee à partir de 2006[21].)
Histogramme de l'évolution démographique

Culture locale et patrimoine[modifier | modifier le code]

Lieux et monuments[modifier | modifier le code]

Église Saint-Maurice.

L'église : Bas-côtés et chœur roman (XIIe siècle). Voûtes des nefs et absides, gothique flamboyant (XVe siècle). Le vitrail du chœur, saint Maurice devant ses juges, est posé en 1895.

Le château de Deuilly : Avec son antique donjon, il fut démoli à trois reprises. D'abord par les Suédois, ensuite par les pillards qui s'ajoutaient à la confusion des temps ; enfin les plaintes des malheureux habitants parvinrent aux oreilles de Louis XIII qui prescrit de détruire les anciennes forteresses féodales, repaires des brigands et des pillards. C'est ainsi que la définitive œuvre de destruction du château de Deuilly commença en [22]. On rasa plus de 200 forteresses de la même manière à cette époque de la guerre de Trente Ans. Il est probable qu’en faisant démolir des châteaux, Richelieu avait surtout pour but de châtier les gentilshommes qui en étaient propriétaires et dont l’énergie et le patriotisme l’avaient irrité.

Le prieuré de Deuilly : Le couvent des bénédictins élevé primitivement en 1044 au pied de la forteresse de Deuilly de et par le duc de Bar Gauthier et sa femme Odile, fut doté magnifiquement et remis à l’abbé de Saint-Epvre de Toul.

Le prieuré fut démoli une première fois en 1467 par Pierre du Châtelet qui craignait de voir les Bourguignons s’y installer puis, en 1562, Olry du Châtelet, qui s'était converti au protestantisme, agrandit sa demeure.

En 1625, les bénédictins recommencèrent à rebâtir leur couvent qui porta alors le nom de prieuré Saint-Georges de Deuilly[23]. En 1713, la vaste propriété fut entourée de mur et une chapelle y fut ajoutée. Un moine très pénitent pour se punir s’enferma dans la cave pendant treize ans.

Pendant la Seconde Guerre mondiale, les séminaristes de Saint-Dié sont venus se réfugier à Morizécourt. La chapelle du prieuré possède un vitrail représentant saint Georges de Deuilly terrassant le dragon, ce vitrail est d’origine. Il ne reste aujourd’hui que le bâtiment principal avec la belle porte d’entrée qui sont inscrits au titre des monuments historiques par arrêté du [23].

Le patrimoine architectural rural : Une enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale) a été réalisée par le service régional de l'inventaire[24].

Sacrilège[modifier | modifier le code]

En 1575, les habitants de Morizécourt, au bailliage de La Marche, allèrent en procession au-devant d'un nommé Blaisot, sous prétexte que c'était un prophète[25].

Personnalités liées à la commune[modifier | modifier le code]

Héraldique[modifier | modifier le code]

Blason Blasonnement :
Burelé d'or et de sable de huit pièces à la crosse abbatiale de gueules brochant sur le tout.
Commentaires : Le burelé appartient à la famille Deuilly, jadis propriétaire du lieu, et la crosse représente le prieuré bénédictin.

Pour approfondir[modifier | modifier le code]

Bibliographie[modifier | modifier le code]

Articles connexes[modifier | modifier le code]

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Liens externes[modifier | modifier le code]

Notes et références[modifier | modifier le code]

Notes et cartes[modifier | modifier le code]

  • Notes
  1. La ligne de partage des eaux entre le le bassin versant de la Meuse et le bassin versant de la Saône est représentée par une ligne verte en tirets-points.
  2. Une zone de répartition des eaux est une zone comprenant les bassins, sous-bassins, fractions de sous-bassins hydrographiques et systèmes aquifères définis dans le décret du 29 avril 1994, où sont constatées une insuffisance, autre qu'exceptionnelle des ressources par rapport aux besoins.
  3. Les records sont établis sur la période du au .
  4. Selon le zonage des communes rurales et urbaines publié en novembre 2020, en application de la nouvelle définition de la ruralité validée le en comité interministériel des ruralités.
  5. La notion d'aire d'attraction des villes a remplacé en octobre 2020 l'ancienne notion d'aire urbaine, pour permettre des comparaisons cohérentes avec les autres pays de l'Union européenne.
  6. Population municipale légale en vigueur au 1er janvier 2024, millésimée 2021, définie dans les limites territoriales en vigueur au 1er janvier 2023, date de référence statistique : 1er janvier 2021.
  • Cartes
  1. « Réseau hydrographique de Morizécourt » sur Géoportail (consulté le 29 juillet 2022).
  2. « Qualité des eaux de rivière et de baignade. », sur qualite-riviere.lesagencesdeleau.fr/ (consulté le ).
  3. IGN, « Évolution comparée de l'occupation des sols de la commune sur cartes anciennes », sur remonterletemps.ign.fr (consulté le ).

Références[modifier | modifier le code]

  1. Liste des communes couvertes par un PPR ou classées en zone sismique
  2. Didacticiel de la règlementation parasismique
  3. « Fiche communale de Morizécourt », sur le système d'information pour la gestion des eaux souterraines Rhin-Meuse (consulté le ).
  4. « SAGE Nappe des Grès du Trias Inférieur », sur gesteau.fr (consulté le ).
  5. a et b Daniel Joly, Thierry Brossard, Hervé Cardot, Jean Cavailhes, Mohamed Hilal et Pierre Wavresky, « Les types de climats en France, une construction spatiale », Cybergéo, revue européenne de géographie - European Journal of Geography, no 501,‎ (DOI 10.4000/cybergeo.23155, lire en ligne, consulté le )
  6. « Zonages climatiques en France métropolitaine. », sur pluiesextremes.meteo.fr (consulté le ).
  7. « Orthodromie entre Morizécourt et Lignéville », sur fr.distance.to (consulté le ).
  8. « Station Météo-France « Lignéville », sur la commune de Lignéville - fiche climatologique - période 1991-2020. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  9. « Station Météo-France « Lignéville », sur la commune de Lignéville - fiche de métadonnées. », sur donneespubliques.meteofrance.fr (consulté le ).
  10. « Les nouvelles projections climatiques de référence DRIAS-2020. », sur drias-climat.fr (consulté le ).
  11. « Climadiag Commune : diagnostiquez les enjeux climatiques de votre collectivité. », sur meteofrance.com, (consulté le ).
  12. « Typologie urbain / rural », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  13. « Commune rurale - définition », sur le site de l’Insee (consulté le ).
  14. « Comprendre la grille de densité », sur observatoire-des-territoires.gouv.fr (consulté le ).
  15. « Liste des communes composant l'aire d'attraction de Vittel - Contrexéville », sur insee.fr (consulté le ).
  16. Marie-Pierre de Bellefon, Pascal Eusebio, Jocelyn Forest, Olivier Pégaz-Blanc et Raymond Warnod (Insee), « En France, neuf personnes sur dix vivent dans l’aire d’attraction d’une ville », sur insee.fr, (consulté le ).
  17. « CORINE Land Cover (CLC) - Répartition des superficies en 15 postes d'occupation des sols (métropole). », sur le site des données et études statistiques du ministère de la Transition écologique. (consulté le ).
  18. L'organisation du recensement, sur insee.fr.
  19. Calendrier départemental des recensements, sur insee.fr.
  20. Des villages de Cassini aux communes d'aujourd'hui sur le site de l'École des hautes études en sciences sociales.
  21. Fiches Insee - Populations légales de la commune pour les années 2006, 2007, 2008, 2009, 2010, 2011, 2012, 2013, 2014, 2015, 2016, 2017, 2018, 2019, 2020 et 2021.
  22. Le château de Deuilly
  23. a et b « Ancien Prieuré », notice no PA00107208, sur la plateforme ouverte du patrimoine, base Mérimée, ministère français de la Culture.
  24. Enquête thématique régionale (architecture rurale de Lorraine : Vôge méridionale)
  25. ' Arcft. de Lorraine, Ancerville, 9. — ^ Id., Cliâtel, 3!-